La gravité de la situation à Madagascar dépasse de loin la crise sanitaire, et c’est tous les aspects du quotidien des plus démunis qui affecte ce pays, un des plus pauvres de la planète.
Marcq-Madagascar est partenaire de l’association AT HOME. Notre association a inscrit et voté dans ses projets 2020 la surélévation d’un bâtiment destiné au logement de la cuisinière et l’installation de panneaux photovoltaïques.
AT HOME a été créée il y a 2 ans par Gaël SOLER, un jeune coopérant qui s’est pris de passion pour le pays. Elle accueille à ce jour 17 enfants dans la banlieue d’Antananarivo et a créé plus de 3 emplois stables. Un atelier de menuiserie a été développé. Elle offre aux enfants un toit, de la nourriture, l’accès à la santé et à l’éducation, en bref, une vie normale pour tout enfant…sous l’autorité de son Directeur Hasina.
Aujourd’hui, les familles les plus misérables installées autour de l’orphelinat sont dans le besoin extrême, plus de possibilité de travaux journaliers…
En cette période trouble, sa mission nouvelle (en plus de sa mission première : recueillir des orphelins) est de leur venir en aide, de les extirper de la détresse qui va aller en s’amplifiant.
Les besoins en produits de première nécessité sont une priorité et à ce titre la direction de l’orphelinat est très sollicitée par les familles tout autour. Elle a donc commencé à toucher d’autres bénéficiaires, dans le quartier, dans les rues et les écoles. Elle les a aussi incités à adopter une démarche écologique et à montrer l’exemple de pratiques altruistes !
Avec Gaël et Hasina, un plan d’action concret est mis en place. Les projets d’aide de ce type se plaçaient plus loin dans le temps, mais la pandémie et ses conséquences sociales en ont décidé autrement.
Le Bureau de Marcq-Madagascar s’est réuni le jeudi 23 avril en visioconférence et sur la proposition de Dominique Varlet, vice-président en charge des projets à Madagascar, a décidé de participer activement au projet de « SOUTIEN A L’ORPHELINAT MAZOHAFA et à son aide à la population ». Les membres du Bureau ont voté à l’unanimité, via un crowdfunding sur la plateforme HELLOASSO, un don exceptionnel de 1000€ afin de donner un réel coup de pouce à cette initiative. Les fonds récoltés via le site de collecte de fonds, ont dépassé les 3500€…
Gérard DELESCLUSE Président de l’association Marcq-Madagascar et Dominique VARLET vice-Président
Le père EPHREM est le directeur du centre ÉNERGIE (NRJ) à Antananarivo. Ce centre a été créé en 1987. Sa mission est de venir en aide aux jeunes des rues, sans toits ni lois, en situation de rupture, mais en mobilisant leur savoir-faire. Aujourd’hui plusieurs centaines de jeunes participent à la vie de cette structure unique. Le père EPHREM est doté d’une énergie peu commune. Là-bas, le confinement est vécu comme un drame social. Tous les petits boulots qui permettaient de se nourrir au jour le jour se sont brutalement arrêtés. Même si sur le plan sanitaire, la situation semble stabilisée (mais il y tant d’autres souffrances), les dégâts dans la population sont énormes.
Cette lettre est une lettre d’espoir. Si elle décrit la vie au quotidien, elle révèle SURTOUT une énorme force mentale. Le peuple est toujours debout, digne ! Belle leçon pour nous…
L’association Marcq-Madagascar a voté une subvention exceptionnelle de 500€ pour le centre NRJ déjà soutenu chez nous par l’association Un Filleul Pour Madagascar qui aide à scolariser les enfants.
Gérard DELESCLUSE
Président de l’association Marcq-Madagascar.
Le père EPHREM est le directeur du centre ÉNERGIE (NRJ) à Antananarivo. Ce centre a été créé en 1987. Sa mission est de venir en aide aux jeunes des rues, sans toits ni lois, en situation de rupture, mais en mobilisant leur savoir-faire. Aujourd’hui plusieurs centaines de jeunes participent à la vie de cette structure unique. Le père EPHREM est doté d’une énergie peu commune. Là-bas, le confinement est vécu comme un drame social. Tous les petits boulots qui permettaient de se nourrir au jour le jour se sont brutalement arrêtés. Même si sur le plan sanitaire, la situation semble stabilisée (mais il y tant d’autres souffrances), les dégâts dans la population sont énormes.
Cette lettre est une lettre d’espoir. Si elle décrit la vie au quotidien, elle révèle SURTOUT une énorme force mentale. Le peuple est toujours debout, digne ! Belle leçon pour nous…
L’association Marcq-Madagascar a voté une subvention exceptionnelle de 500€ pour le centre NRJ déjà soutenu chez nous par l’association Un Filleul Pour Madagascar qui aide à scolariser les enfants.
Gérard DELESCLUSE
Président de l’association Marcq-Madagascar.
Le plus dur, ce n’est pas les enfants. Le plus dur, c’est de nous détacher de tout pour être avec eux.
« Quelques signes ont été constatés ici et là qui prédisaient une explosion tant les gens sont asphyxiés par la situation. A Tananarive, on vit dans la rue. Garder toutes ces personnes qui d’habitude sont dehors toute la journée, revient à les étouffer. Pour un grand nombre des familles, la maison représente tout juste un abri pour dormir. Pour nos familles, cela n’est même pas valable : ils ne peuvent pas tous dormir dans « la maison » en même temps. Il faut y aller à tour de rôle. Des enfants du gîte n’ont pas voulu rentrer justement parce que rentrer pour beaucoup signifie dormir dehors durant la moitié de la nuit ou subir de la violence de diverses formes.
Les enfants du centre :
Quelques grands bénéfices de ce temps auront été la conscience des enfants sur l’importance de la propreté corporelle (deux douches par jour), lessive, ménage… et la variété de la nourriture. Durant ce temps, nous avons réussi à casser l’exclusivité du riz dans notre alimentation. Nous l’avons remplacé très souvent – au plus fort du confinement on n’en prenait plus qu’une fois par jour au lieu de trois – par du maïs, semoule de blé, haricots, manioc, patate, saonjo, banane. Nous leur expliquions à chaque fois quel intérêt ces changements pouvaient apporter. Nous avons également pu profiter de manger du poulet car nous n’arrivons pas à vendre nos poules que nous réformons à la fin de leur cycle de ponte. La facture sera sans doute un peu plus amère qu’en temps normal car il faut aussi y ajouter l’inflation causée par la restriction des mouvements des personnes.
La situation des familles
Nous nous sommes également inquiétés de la situation de notre personnel. Nous avons conscience de notre capacité de le rémunérer, nous avons le devoir de les soutenir en ce temps difficile. Nous avions déjà au mois de mars donné un petit argent de poche pour les enfants du personnel qui sont confinés eux aussi. Pour ce mois d’Avril nous distribuons un peu de riz et un peu d’argent au prorata de la taille de la famille. Nous avons bien conscience que c’est peu de chose, mais nous donnons déjà ce que nous avons.
Quid du télétravail
Belle théorie. Nous n’aurons pas pu en profiter. Aucun n’a d’ordinateur à la maison parmi notre personnel. Les éducateurs qui devaient actualiser les dossiers des enfants ne pouvaient pas le faire de chez eux. Certain n’a pas d’électricité chez lui, pour d’autres impossible de le faire hors du Centre. Et pourtant, sans transport en commun, impossible de venir au Centre. Ainsi, pour les visites à domicile des familles, il nous a fallu une semaine avec une voiture réquisitionnée pour le faire car les éducateurs habitent loin : pour certains 3 heures de marche avant d’arriver en ville. Nous avons donc dû faire preuve de grande souplesse et compréhension à leur égard.
La crise sanitaire n’épargne pas non plus Madagascar, le pays est en état de confinement. Les familles les plus démunies installées autour de l’orphelinat sont dans le besoin extrême, plus de possibilité de travaux journaliers…..
Les besoins en produits de première nécessité sont une priorité et à ce titre la direction de l’orphelinat est très sollicitée par les familles tout autour.
Les fonds espérés par ce crowdfunding d’HelloAsso sont de 3000€.
Les membres du Bureau de Marcq-Madagascar ont voté le 23 avril 2020 en visio-conférence à l’unanimité une subvention exceptionnelle de 1000€ afin de donner un réel coup de pouce à ce projet.
J’ai demandé à Elisabeth Maire, présidente de l’association AT HOME, de gérer au mieux la ventilation des fonds avec peut-être des versements en plusieurs étapes !
J’ai prévenu Gaël par message de notre geste exceptionnel, voici son retour immédiat :
« Incroyable ! Merci à vous c’est fantastique ! Je ne sais pas quoi dire à part merci ! » Nous avons également reçu le message suivant d’Elisabeth Maire, secrétaire et trésorière de l’association At Home France et membre de notre association: »Au nom de tous nos adhérents, du Président et de moi-même, nous vous adressons notre profonde gratitude, pour votre don si généreux, qui à lui seul, comble 33% du crowdfounding demandé par Masohafa!Nous vous assurons de l’utilisation échelonnée de cette somme et vous garantissons qu’elle sera utilisée comme prévu dans le texte: »assurer le soutien alimentaire et sanitaire de l’orphelinat et des familles pauvres qui l’entourent ». Votre confiance nous touche beaucoup et nous donne en même temps une grande responsabilité,..à double sens. »En ces temps difficiles, notre solidarité pour Madagascar est totale! «
Actualités:En ce moment (mai 2020) étude de mise en oeuvre d’un bâtiment pour le personnel médicalet étude de sécurisation par la mise en place d’une clôture.
Depuis notre retour de voyage le 11 octobre 2019, la construction, sous la direction de
Franck, entrepreneur en bâtiment, est rentrée dans sa phase « clos-couvert » en
respectant nos quelques remarques.
La phase finale a été laborieuse, en effet, la difficulté de finir les travaux d’enduit, de
carrelage, de peinture, d’installation électrique et plomberie……..
Imaginez-vous un bâtiment en dur en pleine brousse c’est comme un château au milieu
d’un village…
L’accès est extrêmement difficile à tel point qu’il y a très peu de transport régulier, pas même une charrette tirée par 4 zébus…….pendant toute l’année, principalement pendant la période des pluies de novembre/décembre jusqu’en avril…. Les gros matériels et les matériaux correspondants sont acheminés par des camions qui tentent de passer, d’avancer, de s’embourber après avoir cassé un arbre de pont, etc, etc…..ce qui a des conséquences dramatiques pour l’entrepreneur………ne pas tenir les engagements de délais et surtout de devoir faire face à la surenchère du prix du transport… Sans oublier que la dernière partie n’est pas accessible par camion…..son chargement se fait à dos d’hommes sur les 2 derniers kilomètres….. Vous remarquerez un détail sur la photo jointe, les panneaux ont été soudés et le démontage ne peut se faire que de l’intérieur…. (vol quasi impossible par le toit…) Enfin, une réception provisoire a pu être programmée le 17 janvier avec la précieuse collaboration du vazaha José de Mahambo. Un certain nombre de réserves techniques ont été relevées. En collaboration avec l’entrepreneur Franck, un second rendez-vous a été proposé le 7 février afin de lever toutes les réserves. Voir liste et photos jointes. En contrepartie de notre réalisation, l’engagement de la commune est d’aménager la voie d’accès à cette maternité (CSB II) avec la collaboration de la population locale très attachée à la prochaine ouverture d’une structure de santé qu’elle réclame auprès du ministère depuis plus de 10 ans !!!
Est à l’étude la mise en sécurité de l’établissement par la réalisation d’une clôture. Durant la phase 2 est également prévue en 2020 la construction d’un logement pour le personnel médical. Un petit bâtiment d’accueil des familles des malades est souhaité et pourra être envisagé en 2021. Le Docteur Luc Michel Sendratiana, Directeur Régional de la Santé pour la région Analanjirofo et son collaborateur, le Docteur SAHALA Dominioni, Médecin Inspecteur de Fénérive-Est ont constitué leur équipe médicale. Une convention de don du bâtiment entre A2M et le ministère de la santé publique est en phase finale de signature. Une dizaine de colis de produits de soin pour le démarrage de la maternité/CSB II sont arrivés par conteneur. Il reste en attente de livraison la dotation en matériel technique commandée et fournie par le ministère de la santé publique. Un contretemps de taille est venu perturber le planning, en effet, le fameux Corona virus fait le tour du monde et arrive sur Madagascar également…. L’inauguration qui devait avoir lieu lors de notre voyage d’avril est reportée, nous l’espérons, 1ère quinzaine d’octobre 2020 !
Trois cent kilogrammes de coquilles d’huitres ont été utilisés pour fabriquer trois plots reliés par du plastique recyclé. Ils vont servir à fabriquer un banc qui ira dans un jardin partagé de la ville de Marcq en Baroeul. La société ETNISI est la réalisatrice.